Petit résumé (Un monde de jeux, 20/08/2018, journal Le Monde, extraits)
Le concept COIN : CO-IN signifie COunter-INsurgencies (contre-insurrection). La série s’intéresse à des conflits asymétriques entre un pouvoir/gouvernement en place qui lutte contre plusieurs factions insurrectionnelles.
La série COIN est en grande partie liée au travail de Volko Ruhnke qui, en tant qu’analyste de la CIA, crée des modèles pour expliquer les conflits contemporains. Les jeux COIN portent jusque dans leur nom le concept d’asymétrie qui les caractérisent.
Au début de la partie, on trouve généralement un pouvoir en place qui contrôle un pays, ses lignes de communications, sa police et son armée et possède de nombreuses ressources lui permettant de conduire de grandes opérations. En face, les insurgés possèdent peu de forces, peu de ressources mais mènent dans la clandestinité des opérations de guérillas.
Bien que les deux jeux aient très peu en commun, on pourrait comparer cette asymétrie à celle de Star Wars : Rébellion ou encore de Root qui arrive dans nos chaumières en ce moment.
4 joueurs
À l’exception d’un volume, la série COIN est conçue avec 4 factions. Le plus simple est donc d’y jouer à 4. Toutefois, chaque jeu contient les règles pour faire jouer de 1 à 3 factions par une intelligence artificielle qui, d’après les retours sur le site Board Game Geek, est très bien conçue. Je ne suis pas la cible de ce genre d’arrangement qui rajoute une surcouche de règles, mais il semble convenir à de nombreux joueurs.
Card Driven
Le système de jeu de la série COIN s’apparente à un card-driven.
Un deck de cartes événements vient rythmer la partie : chaque carte représente un tour et le paquet contient plusieurs cartes décomptes qui peuvent déclencher la victoire d’un joueur s’il a rempli la condition requise ou, à défaut, remettent à jour les ressources et positions des forces sur le plateau (les troupes rentrent dans leurs quartiers d’hiver).
Lors de chaque tour, un joueur aura l’opportunité de réaliser l’événement de la carte (souvent avec deux issues : l’une pro-gouvernement et l’autre pro-insurgée) et un autre joueur de réaliser des actions propres à sa faction. Les deux autres joueurs seront spectateurs et ne joueront qu’au prochain tour.
Ce système est commun à tous les jeux de la série. Quand on a joué à l’un d’entre eux, on connait 80% du fonctionnement des autres jeux. Il reste à découvrir les spécificités liées au conflit et à s’approprier le fonctionnement des factions (actions et conditions de victoire).
Les jeux proposent la plupart du temps 3 scénarios de mise en place afin de pouvoir choisir la durée de la partie. Il ne faut pas se mentir, les jeux de la série COIN sont assez longs à jouer : il vous faudra compter entre 3 et 7 heures pour une partie.
Proximité avec les événements
Une part non-négligeable de ce qui fait l’intérêt des jeux COIN réside dans le traitement et la modélisation de conflits récents. Le mot modélisation renvoie à une certaine froideur et un certain détachement. On retrouve ce qui choqua certains lors de la sortie de Labyrinth : The war on terror. Mais c’est également la force de ces jeux que de présenter ces conflits et surtout les relations entre les différentes actions dans leur complexité même si c’est au prix d’un certain cynisme.
Ma question va être simple, certains sont-ils intéressés par ce type de jeu ? Merci d'avance pour vos retours
Réponses
carrément j'adore ce genre de jeux
Genre Gérard a testé pour vous...
je suis la !